Malgré les progrès continus de son championnat national, le Bénin peine à se qualifier pour le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Cette compétition, réservée aux joueurs évoluant dans leur propre championnat, s’avère être un véritable défi pour les Guépards locaux. Analysons les raisons de ces échecs répétés.
#1 Un bilan préoccupant
Depuis sa première participation, le Bénin n’a réussi à dépasser le premier tour des qualifications qu’à une seule occasion, en 2017. Depuis, les performances de l’équipe nationale ont été décevantes, marquées par une succession de défaites et d’éliminations précoces. Ces résultats soulèvent des questions sur la stratégie et les décisions prises, notamment en ce qui concerne le choix des entraineurs et la qualité de la préparation des joueurs.
Il semble que des ajustements soient nécessaires, que ce soit au niveau des compétences techniques des entraîneurs, des ressources allouées à la préparation physique et mentale des joueurs, ou encore de la gestion globale de l’équipe.
#2 Moussa Latoundji pas au niveau des attentes
La seule fois que le Bénin a passé le premier tour des qualifications pour le CHAN, c’était en 2017 sous Oumar Tchomogo, atteignant le second tour avant d’être éliminé par le Nigéria. Par la suite, Moussa Latoundji, adjoint de Michel Dussuyer en 2018, a connu un échec total avec aucune victoire en six matches, huit buts encaissés et trois éliminations (2019, 2022, 2024).
Le Bénin reste ainsi la seule nation de la zone Ufoa B à n’avoir jamais participé au CHAN en neuf éditions, soulevant des questions sur l’efficacité du staff et la politique autour de l’équipe.
#4 Une préparation inadéquate
Les périodes de préparation sont souvent trop courtes et ne permettent pas aux joueurs de se mettre au point physiquement et tactiquement. De plus, le manque de matchs amicaux de qualité ne favorise pas la cohésion de groupe et la mise en place des automatismes.
#5 La problématique de l’identité locale
La forte présence de joueurs étrangers dans le championnat béninois soulève des interrogations. Bien que cette ouverture internationale puisse favoriser le développement du football local, elle risque également de freiner l’émergence de talents nationaux. Il est important de parvenir à un équilibre entre la formation de joueurs locaux et l’intégration de talents étrangers.
Par ailleurs, le suivi des joueurs locaux reste insuffisant. Les entraîneurs des sélections nationales ne consacrent pas assez de temps à l’observation des matchs de championnat et à l’identification des jeunes talents.
Les échecs du Bénin au CHAN sont dus à plusieurs facteurs. Pour changer cette tendance, il est important d’établir une politique sportive cohérente axée sur la formation des jeunes, le suivi des joueurs locaux, et la stabilité de l’encadrement technique, tout en favorisant les joueurs du championnat local dans les équipes nationales.