Vendredi soir, sous les projecteurs du Stade Amahoro de Kigali, les Guépards du Bénin ont arraché une victoire précieuse et méritée 1-0 face aux Amavubi du Rwanda, lors de la 9e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Ce but solitaire d’Aiyegun Tosin n’est pas seulement trois points dans l’escarcelle : c’est un pas de géant vers l’histoire pour une nation qui rêve depuis si longtemps de fouler les pelouses mondiales.
En tant que manager de joueurs ayant accompagné plusieurs talents béninois dans leur ascension européenne, Mafouz Owolabi Tovidegnon décortique cette performance collective, qui illustre parfaitement la métamorphose des Guépards du Bénin sous l’ère du sélectionneur Gernot Rohr.
Ils ont mouillé le maillot, ils ont fait le dos rond, ils ont fait le travail. Pour moi, l’objectif est atteint. Parce que si on n’arrivait pas à gagner le match contre le Rwanda, on n’avait rien à espérer pour la suite. Donc, je pense que l’objectif est atteint. La défense : un mur ! Les Rwandais, pourtant solides à domicile et invaincus sur leurs cinq derniers matchs, ont buté sur une ligne arrière impitoyable. C’est la marque d’une équipe qui a appris de ses erreurs passées, celle qui avait laissé filer des points contre le Nigeria en mars dernier. Au milieu de terrain, c’est l’harmonie qui a fait la différence. Ce n’est pas de la chance, c’est le fruit d’un travail quotidien, d’une cohésion forgée lors des stages de préparation ou durant les entraînements.
Mais attention, l’euphorie n’est pas de mise. Mardi 14 novembre prochain, au Godswill Akpabio International Stadium d’Uyo, les Guépards du Bénin joueront contre le Nigeria dans le cadre de la 10e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Les Super Eagles restent un ogre africain malgré leur classement actuel (3e du groupe avec 14 points). Pour ce match, Mafouz Owolabi Tovidegnon pense qu’il faudra tout donner pour arracher la première qualification du Bénin à la Coupe du monde de la FIFA.
On doit tout faire pour se qualifier directement. Parce que là, on a notre destin en main. On n’a pas de calculs à faire à ce point. Donc, on gagne et on se qualifie. On fait tout ce qui est possible. Comme on a des joueurs pour ça, on a vu la fougue au niveau de la jeunesse. On a vu les Guépards, ils ont envie de se qualifier.
Au pays, les Guépards ne sont plus des outsiders, ils sont des chasseurs. Mardi, face aux Super Eagles du Nigeria, ils montreront au monde entier que le Bénin rugit fort.