Hervé Davasky né le 21 juin 1971 est un ancien footballeur international béninois. Surnommé « de l’Ordre » ou « Capi », pour son rôle sur le terrain, le brassard au bras, Hervé a écumé son talent en Afrique du Sud et au Nigeria. Ce dernier a été sa « belle » inoubliable. Reconverti entraîneur, avec une licence B CAF, le Capi pour les intimes est l’actuel coach adjoint de Énergie FC. Il est détenteur de la Licence B CAF.
A une époque où le Footballeur était vu comme un « délinquant » et peu considéré, Hervé Davasky avait une folle passion pour le cuir rond grâce à son Papa, comme il le précise si bien (Férus et bras financier des Requins FC de l’Atlantique). Au Bénin dans les années 90, Hervé jouait pour le plaisir.
A l’âge de 16 ans Hervé Davasky a intégré Foka FC de Kouhounou. Sous les ordres de Edmé Codjo, dont-il a martelé à nouveau sa reconnaissance, le jeune Hervé a passé trois années inoubliables (87, 88 et 89). Talentueux, audacieux et technique, Hervé a dit avoir tout appris du coach Edmé qui lui a enseigné les ABC du Football.
Le jeune Hervé, après la disparition de Foka ( 1989) a fait une pige à Énergie FC avant de se retrouver à l’Arc-en-ciel de la Sonar (Compagnie d’Assurance). En trio avec, celui qu’il appelle affectueusement le doyen Stanislas Akélé et Houndjo Cyrille le jeune footballeur a continué à régaler les passionnés du Foot de Zongo, Saint-Jean, Etoile Rouge, Gbégamey… etc
Après des difficultés financières, l’Arc-en-ciel de la Sonar deviendra Asaco FC en 1992, sous la présidence de feu Eloi Codo Toafode. Au bout de quatre brillantes saisons, le jeune Hervé va enchaîner des sélections dans les catégories : cadette, junior, espoir et senior. Sous la liquette du club Jaune et Noir, Hervé a participé à la Coupe de l’UFOA.
Hervé Davasky se souvient également de ses bons moments à Asaco FC avec le coach Bio Tchané Idrissou :
Il a réussi à regrouper les jeunes de tous les coins du Bénin. C’était un club qui avait l’allure d’une sélection nationale. On y retrouvait : Oumar Tchomogo, Chrysostome Damien, Teko Philips, Ibrahim Rabiou et Romain Dèhouè…
Filé par les responsables de Postel FC, Hervé Davasky va céder au charme des « Vert et Blanc ». « C’est un club qui donnait tout. C’est à Postel FC que j’ai connu l’argent, après ma vingtaine (…) », a confié l’ex-capitaine des Écureuils toutes catégories confondues. L’idylle aura duré une saison avec les Postiers. Sous les ordres de Chidikofan Valère (vainqueur de la Coupe de Dahomey, feu capitaine des Dragons de l’Ouémé de 1971 à 1978) et Expédit Dossou-Gbété.
Mogas 90, l’heure du sacre
Happé par le Moteur Gazoline 90 (Mogas 90), Hervé Davasky a connu la gloire et réalisé le rêve attendu par tout joueur. Celui de gagner des titres. Double champion du Bénin (2001 et 2002) avec une équipe de stars locaux, le coach aujourd’hui en parle avec fierté.
Il y avait majoritairement des joueurs en équipe nationale locale. La rigueur du coach Fortuné Glèlè nous a permis de découvrir une autre forme de condition physique. On a des techniciens, mais nous faisions la différence par notre condition physique.
Il a participé à deux campagnes continentales. Éliminés deux fois au premier tour, Mogas 90 et ses joueurs ont appris du niveau des autres clubs sur le continent.
Le Nigeria pour la confirmation
La première aventure hors du Bénin, « Capi », va la connaître au Nigeria. Hervé avait posé ses valises à Enyimba , le mythique club d’Aba. Le joueur a été séduit chez les Warriors par la passion des supporters pour le Foot et leur respect pour les joueurs.
Malheureusement, son aventure n’aura été que de courte durée. Après ce qu’il croyait, comme une porte fermée, le destin lui ouvrira les portes du bonheur à Lobi Stars (Nigeria), entre 2003 et 2004.
C’est là que j’ai trouvé du plaisir et le bonheur d’être un footballeur.
Avec les « Jaune et Bleu », il n’y aura pas de trophées, mais des moments de gloire et de joie entre 2003 et 2006. Pour une pré-saison, le club a fait un voyage avec toute l’équipe y compris Hervé en Allemagne. Après deux semaines sur le Vieux Continent, Hervé Davasky au bout de trois matchs amicaux a pu voir l’écart du Niveau entre les clubs africains et ceux en Allemagne, à cette époque.
Je me disais que le Nigeria était une école, à comparer au Bénin mais maintenant je vois qu’il y a meilleur ailleurs. Il est bon de faire des sorties pour découvrir de nouvelles choses. Sans mentir, au Nigeria, il y a assez de bonnes choses. Les équipes d’élite ont chacune une équipe de jeunes filles et deux catégories U17 et U20 masculines (Les joueurs sont entretenus et rémunérés). Je tiens à remercier le Gouvernement béninois qui essaie de mettre les moyens, pour l’essor du Football béninois.
Pourquoi devenir entraîneur ?
Hervé Davasky n’avait jamais rêvé de devenir entraîneur. Après le Football, il est rentré dans les affaires. Dans son quartier à Dèkoungbé et ailleurs, il faisait des dons de ballons et maillots. Pour garder sa forme, il se retrouvait avec les anciens joueurs chaque samedi et dimanche à Kouhounou, pour jouer. Le stade devenu inaccessible, Hervé Davasky, tous les dimanches à Comè, joue la santé avec Asaf dans la cité des « Wachi ».
Après quelques difficultés en affaires, il a décidé de retrouver le banc. Le projet des classes sportives a été sa première expérience à Comè. Le parcours de coach avec un club d’élite, il l’a démarré à Comè en tant qu’adjoint de feu Vivien Kouglanou. Il va enchaîner l’apprentissage avec le club des militaires (Adjidja FC), toujours en tant qu’adjoint. Il a servi au club des militaires, sous les ordres du Tunisien Mestiri Mohamed et Alain-André Landeut.
Actuellement sous le formateur et tacticien Wilfrid Djossa sur le banc des Electriciens d’Energie FC, ils ont réussi le pari de la montée du club de la SBEE en Ligue 2 Professionnelle. Son ambition personnelle est de diriger un jour un grand club béninois et rester sur le banc d’une sélection nationale. Il essaie d’aider les jeunes footballeurs béninois à faire mieux que lui.
La discipline, le travail et le respect sont trois clés du succès d’un footballeur. Et c’est ce que j’essaie d’inculquer à mes jeunes frères. Ils doivent faire mieux que nous, puisqu’ils ont une grande chance de nous avoir avec eux.
Sa phrase favorite à l’entraînement c’est : « Nan man to man; no be yèyè ball we playing here ».
Un penchant pour la femme
Le coach Davasky a confié ne pas avoir de penchant pour la cigarette et l’alcool. Cependant, il adore « les belles femmes ».
Quatre primes de signature empoche et un silence regrettable
S’il a un regret Hervé Davasky, c’est d’avoir à un moment de sa jeune carrière joué avec la confiance de certains dirigeants qui le voulait pour leur équipe.
Lors d’un mercato, Requins, Dragons (champion alors ), Postel, Asaco FC avait voulu de moi (Hervé Davasky) et j’ai pris la prime de signature chez tous les quatre clubs. Mais je voulais bien jouer pour le club de la ville de ma mère, Porto-Novo, mais mon père m’a chassé de la maison. Ce dernier étant un fanatique et financier des Requins. Alors j’ai dû me résigner à ne jouer pour aucun des clubs. Cet acte posé, j’ai compris que pas bon , parce que ça m’a suivi pour le reste de ma carrière. Je ne faisais que des CSC (Contre son camp) à un moment donné.
Il a insisté sur cette partie,pour inviter les jeunes joueurs à comprendre que rien ne se perd dans cette vie. Il leur demande d’être le plus honnête possible. Et de surtout croire au travail et à eux.
A l’heure de la reconnaissance
Hervé Davasky a tenu à remercier les différents coachs et sélectionneurs qui l’ont aidé tout au long de sa carrière. Il s’agit de Edmé Codjo qui l’a lancé très jeune; Glèlè Fortuné qui lui a permis de découvrir la sélection nationale; Bio Tchané; Ekoué Moise ancien Directeur technique national de la Fédération béninoise de Football.
Sans oublier le coach Azé. Hervé Davasky est reconnaissant, pour les apports du coach Valère Houandinou dans sa vie sportive. Il n’a pas oublié tous les dirigeants du club Nigerian Lobi Star qui l’ont accueilli et aidé à vivre sa passion.
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